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La présence d’espèces protégées pourrait-elle compromettre le projet d’implantation de Chimirec Centre-Est au lieu-dit l’Etang à Bouvesse-Quirieu ?
C’est l’espoir de l’association Sans nature pas de futur, opposée au projet de création d’une plateforme destinée au tri, au stockage et au prétraitement de déchets industriels dangereux (diluants, peintures, colles, piles, filtres à huile, aérosols…).
Si le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable au projet fin 2009, le préfet doit arbitrer la décision. Une décision qui se fait attendre. C’est ainsi que les responsables de Sans nature pas de futur ont sollicité une rencontre avec le sous-préfet de La Tour-du-Pin. « Nous avons pu obtenir un rendez-vous le 9 septembre avec Gilles Cantal, en présence d’une représentante de la Direction régionale de l’environnement (Dreal, ex Drire) », précise Mireille Alexandre la présidente.
« Nous avons appris avec consternation, qu’il y avait une demande de dérogation de la part de la société Chimirec auprès du ministère de l’Environnement, pour maintenir son projet d’implantation dans une zone où ont été identifiées des espèces protégées comme la tortue cistude, la couleuvre à collier noir, la salamandre et différents oiseaux migrateurs ».
C’est à la demande de la Dreal, en effet, qu’une étude d’environnement plus poussée a dû être réalisée par Chimirec, révélant la présence de ces espèces. Dans un courrier adressé au ministre de l’Environnement Jean-Louis Borloo, l’association nord-iséroise demande que soient respectés les objectifs du gouvernement en matière de préservation de l’environnement et de prévention des risques industriels.
De son côté, le président de Chimirec Centre-Est, Christian Janvier, se dit confiant quant à l’obtention d’une dérogation par le ministère de l’Environnement. « Nous allons déposer un dossier à la Dreal détaillant nos mesures compensatoires, comme par exemple la création d’une mare écologique. Ces mesures devraient même favoriser certaines espèces comme les salamandres qui se retrouvent piégées l’été, sur un terrain asséché. »
Le responsable de Chimirec espère obtenir le feu vert des autorités d’ici le premier trimestre 2011.
par la rédaction du DL le 02/10/2010 à 05:00
Source : http://www.ledauphine.com/isere-nord/2010/10/02/chimirec-face-aux-especes-protegees