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22 novembre 2020 7 22 /11 /novembre /2020 09:03
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20 août 2018 1 20 /08 /août /2018 10:55

L' association " sans nature pas de futur " ne lutte pas contre les industries génératrices d' emplois,  environ 65 chez  le cimentier local actuellement,  elle demande simplement un effort et plus de rigueur en ce qui concerne notamment les normes de rejets de cheminées qui datent encore de 2002  ...

Egalement, une surveillance accrue des manches de filtres ...

En lisant ce document, nous constaté que certaines questions posées par notre association  " sans nature pas de futur "  ne figuraient pas dans le compte rendu, notamment  :

            -  la demande d'une COMPENSATION FINANCIERE  pour les habitants des communes concernées par les rejets de cheminées Vicat, sachant que le cimentier a versé à l' Etat la somme de 471 630 euros de T.G.A.P.  pour l' année 2017 :

             - de quelle façon ?  :   l' exonération de la taxe immobilière par exemple ...  

Ce qui est également surprenant, c' est l' absence du Délégué territorial de l' Isère Agence de Santé , dont c' est pourtant le TRAVAIL ...

Ainsi que l' absence également de certains maires, et de certaines associations de défense de l' environnement, absentes et non excusées, comme d' habitude  ...

Relevé de décisions de la commission de suivi de suite en date du 4 juin 2018

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20 août 2018 1 20 /08 /août /2018 10:52
Le plus étonnant et curieux, c' est que le maire de la commune de Montalieu Vercieu n' a pas donné d' avis alors que cette cimenterie est située sur sa commune ...
Le plus étonnant et curieux, c' est que le maire de la commune de Montalieu Vercieu n' a pas donné d' avis alors que cette cimenterie est située sur sa commune ...
Le plus étonnant et curieux, c' est que le maire de la commune de Montalieu Vercieu n' a pas donné d' avis alors que cette cimenterie est située sur sa commune ...
Le plus étonnant et curieux, c' est que le maire de la commune de Montalieu Vercieu n' a pas donné d' avis alors que cette cimenterie est située sur sa commune ...
Le plus étonnant et curieux, c' est que le maire de la commune de Montalieu Vercieu n' a pas donné d' avis alors que cette cimenterie est située sur sa commune ...
Le plus étonnant et curieux, c' est que le maire de la commune de Montalieu Vercieu n' a pas donné d' avis alors que cette cimenterie est située sur sa commune ...
Le plus étonnant et curieux, c' est que le maire de la commune de Montalieu Vercieu n' a pas donné d' avis alors que cette cimenterie est située sur sa commune ...
Le plus étonnant et curieux, c' est que le maire de la commune de Montalieu Vercieu n' a pas donné d' avis alors que cette cimenterie est située sur sa commune ...
Le plus étonnant et curieux, c' est que le maire de la commune de Montalieu Vercieu n' a pas donné d' avis alors que cette cimenterie est située sur sa commune ...
Le plus étonnant et curieux, c' est que le maire de la commune de Montalieu Vercieu n' a pas donné d' avis alors que cette cimenterie est située sur sa commune ...
Le plus étonnant et curieux, c' est que le maire de la commune de Montalieu Vercieu n' a pas donné d' avis alors que cette cimenterie est située sur sa commune ...
Le plus étonnant et curieux, c' est que le maire de la commune de Montalieu Vercieu n' a pas donné d' avis alors que cette cimenterie est située sur sa commune ...
Le plus étonnant et curieux, c' est que le maire de la commune de Montalieu Vercieu n' a pas donné d' avis alors que cette cimenterie est située sur sa commune ...
Le plus étonnant et curieux, c' est que le maire de la commune de Montalieu Vercieu n' a pas donné d' avis alors que cette cimenterie est située sur sa commune ...

Le plus étonnant et curieux, c' est que le maire de la commune de Montalieu Vercieu n' a pas donné d' avis alors que cette cimenterie est située sur sa commune ...

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31 mai 2018 4 31 /05 /mai /2018 10:28

A la demande d' information de l' association "sans nature pas de futur " sur le sujet cité plus haut, Mme S. BATONNAT, de la Direction départementale de la protection des populations "  a répondu le  14 mars 2018 que la DREAL n' avait pas encore fait parvenir son rapport concluant l' instruction de ce dossier de réexamen des conditions d' autorisation de doublement des rejets de SO 2 formulée par VICAT ...

DUR, dur de protéger les populations ...

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20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 08:58
Le 14 MARS 2018, suite à la demande de  Mme ALEXANDRE,  présidente de " sans nature pas de futur ", Mme S.BATONNAT de la Direction départementale de la protection des populations nous informe que la DREAL n'a pas encore fait parvenir son rapport concluant l' instruction du dossier de réexamen des conditions d' autorisation de l' usine VICAT à MONTALIEU VERCIEU ...
Le 14 MARS 2018, suite à la demande de  Mme ALEXANDRE,  présidente de " sans nature pas de futur ", Mme S.BATONNAT de la Direction départementale de la protection des populations nous informe que la DREAL n'a pas encore fait parvenir son rapport concluant l' instruction du dossier de réexamen des conditions d' autorisation de l' usine VICAT à MONTALIEU VERCIEU ...
Le 14 MARS 2018, suite à la demande de  Mme ALEXANDRE,  présidente de " sans nature pas de futur ", Mme S.BATONNAT de la Direction départementale de la protection des populations nous informe que la DREAL n'a pas encore fait parvenir son rapport concluant l' instruction du dossier de réexamen des conditions d' autorisation de l' usine VICAT à MONTALIEU VERCIEU ...
Le 14 MARS 2018, suite à la demande de  Mme ALEXANDRE,  présidente de " sans nature pas de futur ", Mme S.BATONNAT de la Direction départementale de la protection des populations nous informe que la DREAL n'a pas encore fait parvenir son rapport concluant l' instruction du dossier de réexamen des conditions d' autorisation de l' usine VICAT à MONTALIEU VERCIEU ...
Le 14 MARS 2018, suite à la demande de  Mme ALEXANDRE,  présidente de " sans nature pas de futur ", Mme S.BATONNAT de la Direction départementale de la protection des populations nous informe que la DREAL n'a pas encore fait parvenir son rapport concluant l' instruction du dossier de réexamen des conditions d' autorisation de l' usine VICAT à MONTALIEU VERCIEU ...

Le 14 MARS 2018, suite à la demande de Mme ALEXANDRE, présidente de " sans nature pas de futur ", Mme S.BATONNAT de la Direction départementale de la protection des populations nous informe que la DREAL n'a pas encore fait parvenir son rapport concluant l' instruction du dossier de réexamen des conditions d' autorisation de l' usine VICAT à MONTALIEU VERCIEU ...

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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 09:47
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5 mars 2018 1 05 /03 /mars /2018 10:25

Ce genre d'information semble plutôt être de la désinformation ...

Les cimenteries sont devenues des unité de valorisation énergétique qui incinèrent des DECHETS INDUSTRIELS DANGEREUX appelés dorénavant combustibles secondaires ...

En changeant les mots, on a moins peur, mais cela ne change rien à la pollution due à l'incinération !
En fait, la posture verte de nos élus, représentants, industriels, on y croit plus !

N'oublions pas qu'à l'unanimité, ils ont décidés d'imposer, à 440m de la cimenterie, un site CHIMIREC, tri-transit-stockage et pré-traitement de 30 000 tonnes/an de déchets industriels dangereux ( combustibles secondaires ) afin de favoriser l'incinération de ceux ci par la cimenterie VICAT, devenue une unité de valorisation énergétique ...

C'est écolo ! sauf que les normes concernant les rejets de cheminées datent de 2002, suite à l'affaire scandaleuse de l'incinérateur de Gilly sur Isère ...

Précision utile : les 240 000 tonnes de D.I.D proviennent de toutes les régions de France et même de l'étranger par transports routiers, générant une pollution supplémentaire ...

On veut bien vivre de l'industrie, mais on ne veut pas en mourir ...

Il est important de savoir que la cimenterie Vicat paye une importante T.G.A.P. ou taxe pollution à l' Etat pour ses activités :

443 796,60 euros pour l'année 2013,

428 437,55 euros pour l'année 2014 ...

Aucune compensation financière pour les habitants ...

 

La cimenterie Vicat au chevet de l’environnement

Source : http://www.ledauphine.com/isere-nord/2015/12/15/la-cimenterie-vicat-au-chevet-de-l-environnement

Fondée en 1922, la cimenterie Vicat de Montalieu-Vercieu accumule les superlatifs. Plus importante cimenterie du groupe en France, elle est aussi l’un des plus gros consommateurs d’énergie du département. « Le processus de fabrication du ciment nécessite de chauffer fortement les différents éléments entrant dans sa composition. Nous avons ainsi besoin d’une flamme dont la température atteint 2000 degrés », explique Eric Calvet, directeur de la cimenterie de Montalieu-Vercieu.

Pour chauffer sa cimenterie, Vicat a d’abord misé sur le charbon, avant de se tourner vers les combustibles alternatifs, notamment les pneus usagés. Et pour limiter plus encore son impact sur l’environnement, elle privilégie les filières d’approvisionnement locales. C’est pourquoi la cimenterie participe pour la première fois à l’opération de valorisation de pneus usagés organisés par la Chambre d’agriculture de l’Isère, en collaboration avec des acteurs du territoire. La PME iséroise Arc en Ciel Recyclage est ainsi en charge de la collecte des pneus. Les matériaux rassemblés seront confiés à Valerco, filiale de Vicat et de Derichebourg Environnement, pour être mélangés avec des résidus de broyage automobile et expédiés à l’usine Vicat de Montalieu-vercieu.

« Nous traitons environ 21 000 tonnes de pneus par an. Cette opération nous permettra de disposer de près de la moitié de notre consommation mensuelle. Les pneus ainsi valorisés dans le procédé de production de ciment se substitueront à autant de tonnes de charbon et à une partie des matières premières constituant le ciment, limitant l’impact écologique de notre site industriel », fait valoir Eric Calvet. En privilégiant ces sources d’approvisionnement, l’usine iséroise, qui emploie 120 personnes, affiche déjà un taux supérieur à 50 % de combustibles de substitution pour sa production de ciment. Son objectif est d’atteindre rapidement les 60 %.

Par Françoise SIGOT | Publié le 24/12/2015 à 06:10 Vu 953 fois> Restez alerté au quotidien, abonnez-vous gratuitement à notre alerte info, cliquez-ici

VOS COMMENTAIRES

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larenarde3824.12.2015 | 14h39

C'est l'hôpital qui se moque de la charité... Vicat fait de l'environnement ??? Laissez moi rire, seul le profit les intéresse et pas notre santé... Depuis des années nous subissons les nuissances atmosphériques de ce co incinérateur (odeur, bruit...) sans que personne ne disent rien. Brûler des pneus, quels sont les conséquences de cette fumée sur la santé de nos enfants et pour toutes les personnes vivant à proximité de VICAT....

L'environnement, ce n'est pas détruire la santé de son prochain mais bien améliorer sa qualité de vie et donc d'air...

Aujourd'hui, respirer de l'air pur est un luxe et c'est pas à Montalieu que l'on peu se vanter d'un environnement sain....

A bon entendeur, je vous salut...

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envert et contretous24.12.2015 | 14h11

Vous pouvez également rajouter que la cimenterie Vicat est autorisée à incinérer 240 000 tonnes de déchets industriels dangereux depuis 2006 !

Incinération = pollutions ... surtout si les normes concernant les rejets de cheminées sont obsolètes ...

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envert et contretous24.12.2015 | 14h07

Je comprends mieux pourquoi, le soir nous avons des odeurs insupportables et nausebonde de pneus brûlés à proximité de ce co-incinérateur ...

Quels sont les conséquences de ses rejets sur notre santé... ???

On parle d'environnement alors que c'est de la pollution qu'il faudrait parler et de toutes les conséquences que cela à sur notre qualité de vie et d'air....

Merci VICAT...

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6 janvier 2018 6 06 /01 /janvier /2018 17:01
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1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 17:54
Les producteurs de ciment font des profits records sur le marché du CO2
 

C'est un effet paradoxal de la crise économique : en 2010, les gros producteurs de ciment s'apprêtent à engranger des profits records sur le marché européen du CO2. Sur les neuf premiers mois de l'année, la vente de certificats d'émission de carbone leur a déjà rapporté 260 millions d'euros, soit 8% de leurs résultats opérationnels, rapporte l'agence de notation financière Moody's dans une note récente. Ces bénéfices exceptionnels devraient être encore plus élevés au quatrième trimestre.

La production européenne de ciment s'est nettement réduite cette année avec le ralentissement économique. Mécaniquement, l'industrie a rejeté moins de dioxyde de carbone qu'en période faste d'activité. Et a donc moins puisé dans la réserve de quotas de CO2 qui lui a été allouée gratuitement en 2008. Résultat : elle a pu revendre davantage de tonnes de CO2 inutilisées, et encaisser des profits substantiels, comme le montre le graphique de Moody's ci-dessous. En vert, sont indiquées les recettes tirées en septembre 2009 des certificats de carbone, en orange leur niveau en 2010.

 

 

Profits du CO2 en pourcentage des résultats opérationnels © Moody's
Profits du CO2 en pourcentage des résultats opérationnels © Moody's
 

 

Parmi les principaux bénéficiaires de ces opérations, on trouve le français Lafarge, les italiens Italcementi et BuzziUnicem, ou encore le suisse Holcim. «Pour les cimentiers, ces surplus de CO2 sont un bon moyen de se dégager de la trésorerie au moment où ils en ont besoin», explique Matthias Hellstern, analyste à Moody's.

Le ciment n'est pas le seul secteur à profiter de ce marché du carbone en période de crise économique : «L'industrie de l'acier bénéficie aussi de surplus de quotas, mais moins que l'année dernière.» En 2009, c'est le secteur des raffineries qui s'est retrouvé avec un excédent de 7,5 millions de tonnes de quotas, du fait de la forte baisse de la production du secteur. Autre exemple, le secteur du verre est excédentaire depuis 2008.

Il est malheureusement difficile de savoir précisément qui rachète ces tonnes de CO2: les entreprises allocataires les vendent sans savoir à qui. Les transactions se passent la plupart du temps en quelques secondes. Mais selon les experts, ce sont les fournisseurs de services énergétiques (électricité, gaz...) qui en sont les probables acheteurs.

 

 

CO2 invisible
 

Ces chiffres tombent à pic alors que se tient jusqu'au 10 décembre le sommet de l'ONU sur le climat à Cancún (lire ici). L'un des enjeux des négociations est d'établir de nouvelles règles de contrôle d'émissions des principaux pays émetteurs (Chine, Etats-Unis, Union européenne...). Or, en pleine crise économique et financière, les Etats sont prompts à brandir l'argument de la nécessaire protection de leurs industries et de leurs emplois pour refuser les contraintes écologiques.

Les données compilées par Moody's démentent le risque de perte en compétitivité que la prolongation des exigences du protocole de Kyoto ferait courir aux industries européennes du ciment. Contacté par Mediapart, le groupe Lafarge explique «revendre au fil de l'eau», tout au long de l'année, ses excédents de carbone. L'année dernière, ils lui ont rapporté 142 millions d'euros!

Le système actuel d'allocations des quotas de CO2 court jusqu'en 2012. A partir de 2013, il sera amplement modifié. Les droits d'émission vont petit à petit devenir payants. Cette réorganisation a fait l'objet d'intenses discussions entre pays européens. En octobre, la Commission européenne a communiqué aux Etats membres une proposition de règles harmonisées d'une allocation toujours gratuite de droits d'émission, dites «benchmark» (lire ici). Les secteurs considérés comme les plus exposés à la concurrence internationale bénéficieront de contraintes allégées.

L'année dernière, un rapport de l'ONG britannique Sandbag avait déjà mis les pieds dans le plat (lire ici) : les entreprises qui ont le plus gagné d'argent sur le marché européen du CO2 en 2008 sont aussi les plus polluantes. En tête du palmarès, figurent le producteur d'acier ArcelorMittal et le cimentier Lafarge, qui font partie des cinq plus gros émetteurs de gaz carbonique en France. En 2008, ces deux groupes ont respectivement engrangé 14,4 et 4,2 millions de tonnes de droits d'émission de CO2, soit l'équivalent de 202 millions et 59 millions d'euros (au cours actuel d'environ 14 euros la tonne). Selon le bureau d'études spécialisé Carbon market data, les cimentiers ont fini l'année 2009 avec environ 14 millions de tonnes de CO2 de surplus, soit l'équivalent d'environ 200 millions d'euros.

Lafarge s'est récemment fait interpeller par les ONG écologistes qui l'accusent, au côté de GDF-Suez, Basf et Bayer, de financer les réseaux climato-sceptiques américains (lire ici).

Mais il est très ardu de suivre le devenir de ces quotas non émis : rien n'oblige les entreprises à déclarer le volume de certificats d'émission de CO2 dont elles disposent, tant qu'elles ne les vendent pas. Cette opacité a été dénoncée l'année dernière dans un rapport de l'agence Moody's. Tant qu'ils ne font pas l'objet d'opérations monétaires, les surplus de CO2 demeurent invisibles.

 

Lire Aussi

Source  : http://www.mediapart.fr/journal/international/031210/les-producteurs-de-ciment-font-des-profits-records-sur-le-marche-du-co2

 

Commentaires

 

 

Vendre un bon prix ce que l ' on ne produit pas . Du grand art . Nous vivons un monde moderne . A quand le même système pour les camions ? 

Plus on produit plus on gagne, moins on produit plus on gagne... C'est donc cela qu'on appelle le win-win !  

Bon, je vais m'empresser de faire des stocks d'air dans ma cave avant qu'on nous le fasse payer...  

REVENDRE des droits à polluer!!!MAIS vraiment nous sommes dans un monde tellement cupide et cynique,que finalement il faut des catastrophes à répétition,pour que peut-être la connerie humaine recule!!!!! 

Personnellement, je ne connais pas un seul exemple où l'on a arrêter quelquechose avant que la catastrophe commence, bien qu'on la voyait venir depuis longtemps. Ça doit être une constante de la nature humaine : Homère en parlait déjà dans l'Illiade avec les visions de Cassandre.

Dès 2005, je lisais des articles et des livres qui décrivaient dans les détails la crise des subprimes qui éclaterait finalement en 2007. Cette crise, je l'ai vu venir dans un océan de dénis. Mais là ce n'était que de l'économie, quelquechose que l'on peut résoudre par notre simple volontée (si nous en avions une). Avec la crise écologique, on ne négociera pas avec la nature, elle sera implacable.  

 

La nature sera implacable

sauf qu'elle l'est déjà et avec des "innocents" peut être seulement responsables de passivité? 

J'imagine qu'avec cette somme ils en profitent même pas pour rendre leurs usines moins emmetrices en CO2, ça leur rapporte tellement...  On marche sur la tête ! 

@Apertone

 

ça, c'est un sujet d'enquête, que je n'ai pas encore faite.

Les pays pauvres vendent le surperflu ...

Mais de l'autre coté ca les a aparemment poussé à mettre (un peu) plus d'argent dans la recherche de moyens plus économiques en énergie et moins polluants pour leur production. (pour répondre à la boite noire)

L'écologie coûte cher tout comme la sécurité.Il faudra du temps et des amandes pour convaincre les industriels à ne plus polluer.

Les normes de rejet de gaz à l'atmosphère existent , il faut que le législateur soit plus précis et oblige les industries à présenter un plan de réduction de gaz.

Il faut savoir que les industries cimentières touchent de l'argent pour bruler toutes les cochonneries dans leurs fours.

Que ce soit des eaux lourdes parfumées, des pneus, et même des farines animales !!!

C'est du gagnant gagnant.

J'espère que Mediapart me pardonnera de faire un lien vers un autre site d'information (pour lequel je travaille) : myeurop.

http://fr.myeurop.info/2010/11/29/droits-a-polluer-le-grand-...

et : http://fr.myeurop.info/2010/12/01/quand-les-groupes-chimique...

Ces deux articles (mais, ils ne sont pas les premiers) montrent comment le marché européen du CO2 a été perverti par/à cause d'un produit nommé HFC 23. Près de la moitié des certificats d'émission de carbone (CER) sont en fait des crédits "bidons". En résumé, détruire du HFC 23 donne droits à des CER revendus sur le marché, mais des industriels ont accru artificiellement leur production juste pour pouvoir le détruire. En parallèle, de grands groupes européens (Rhodia, Enel, RWE...) ont pu financer à bas coût leur surplus d'émissions de CO2 en pariant sur ces programmes de destructiondu HFC 23.

Il s'agit là d'une dérive presque mineure du marché européen du carbone, mais qui porte sur des sommes considérables. Et, explique les difficultés de l'UE à bannir ce produit de son marché (la Commission vient de le proposer, mais certains Etats membres font pression).

 Damien Dubuc

 

Jade L

Votre démarche me paraît si utile et instructive que j'attends d'autres précisions de votre part,si vous pouvez ...

Ces histoires de CO2 sont ,me semble-t-il, à éclairer complètement ,si possible!

Merci pour ces articles!

 

Merci pour cet article qui démontre bien les contradictions apparentes entre les "bonnes intentions" de l'UE, les actes de l'industrie lourde et la réalité du marché des CER.

Il ne faut cependant pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Les négateurs du Réchauffement Climatique et zélateurs du laisser polluer exploitent ces  nouvelles pour dire que la régulation des émissions est une arnaque.

Je me souviens de la précédente fraude à la TVA sur les CER dans l'UE qui a permis de détourner plus de 5 milliards d'euros en 2009 (Je crois que Jade Lindgaard en a déjà fait un article mais ne me souviens plus lequel). Les mécanismes alors utilisés sont désormais verrouillés par les autorités européennes.

Ce qui est décrit dans cet article est transitoire:

 Si des surplus d'émission existent par rapport aux quotas, ceci tendrait à prouver que nos industriels sont vertueux puisqu'ils ont réduit plus rapidement que prévu leurs émissions.

Ou cela démontre que les quotas ont été mal calculés par nos législateurs et que les industriels n'ont aucune difficulté à les remplir, et en font même une source de revenus.

En toute logique, cela devrait nécessairement permettre à l'UE de réduire ces quotas car l'objectif est de  réduire plus massivement les émissions réelles de GES.

@Damien Dubuc

Quel sont les pays qui s'opposent  à cette régulation de l'UE ?

 

@bfred9

Merci de votre commentaire. En effet, le mode de fonctionnement actuel du marché européen du CO2 est transitoire, puiqu'à partir de 2013, ce ne sont plus les Etats qui attribueront leurs stocks de quotas aux industries mais la Cmmission européenne, sur la base des émissions des industries les plus performantes, cad le splus économes en carbone. Et ils vont devenir petit à petit payants. Les efets d'aubaine devraient, normalement, fondre. 

Cela dit, on remarque aussi que jusqu'ici, c'est la crise économique, et donc la baisse d'activité, qui engendre une baisse des émissions, et non l'amélioration de la performance énergétique des sites. A noter aussi, que la bourse américaine locale du carbone (sise à Chicago) vient de fermer car le cours du CO2 était tombé à ... 0 euro, du fait de l'éloignement ad vitam du projet de loi "cap and trade". 

 

La réduction de la voilure s'impose de toute façon car notre économie (surtout la construction immobilière, bon fournisseur de GES) s'est dopée à  la dette jusqu'à cette crise. De même , notre industrie lourde est doucement relocalisée dans les pays à bas coûts de main d'oeuvre et moins regardants sur les dégâts écologiques.

Comment peut on , dans une économie libérale, inciter  à réduire les
émissions ?

Des règlements , des contrôles, des incitations fiscales. Ou
la loi des marchés avec la titrisation des droits à polluer en donnant
une plus grande flexibilité aux entreprises pour s'adapter. 

Retrospectivement , toute l'activité anti réchauffement climatique prouve sa justification économique: décrédibiliser auprès des citoyens la véracité du réchauffement, couper l'herbe sous le pied des  rares politiques  qui mettaient en place une législation type taxe carbone,  finalement tuer les mécanismes de compensation (les marchés) existant.

Je pense que des taxes internationales sur le eCO2 manquent: une tonne de produit importée d'Asie en UE doit être taxée sur son impact écologique lors de la production et de son transport. Mais c'est très antilibéral et peut paraitre comme du protectionisme des pays plus conssommateurs que producteurs... les pays développés face aux pays exportateurs : la Chine, le l'Afrique, l'Amérique du Sud.

 Bon, restons optimistes et informés , les pays en fort développement subissent de plein fouet les dégats climatiques et écologiques. Leurs peuples doivent être informés sur les fondements de leur problèmes.  

 

Il semblerait que les grands groupes cimentiers fassent de gros efforts de recherche dans le domaine des liants hydrauliques ( ciments ) . Les procédés actuels de fabrication sont polluants ( co2 ) et voraces en énergie . C ' est aussi  une question de survie à  terme , la situation actuelle ne pouvant pas durer pour toutes sortes de raisons . Mais tout ça est très confidentiel , concurrence oblige .

 

Dans le nord isere, nous sommes sous influence de la cimenterie VICAT, classée au top des entreprises les plus polluantes en FRANCE ,et qui bien sur,passe pour un généreux mécène sponsorisant un bon nombre de fêtes, animations,associations ( notamment loparvi,laquelle gère 260 000euros donnés par le conseil général pour réhabiliter les 118 hectares de la sté VICAT, d'anciennes carrières!!) Il faut préciser, que notre région, est classée 2è en production de co2 en rhone alpes ,derrière TOTAL FEYZIN, voir lettre du prefet du 17.9.2009; suite à l'autorisation donnée à VICAT en 2006 ,de devenir un co incinérateur de déchets industriels dangereux.Donc, pour faire mieux, notre cimenterie est devenue une unité de valorisation énergétique, payée pour bruler des déchets industriels dangereux, trés pudiquement appelés combustibles secondaires!!!Ce qui ne change rien à la situation des personnes exposées aux rejets dans l'air des polluants cancérigènes. appellons un chat un chat!!!on s'habitue à tout et nous reprendrons bien un peu de co2!!A ce jour,pour nous empoisonner davantage,nos élus locaux,(pour la plupart obligés ou salariés de VICAT)ont donc accepté qu'un site CHIMIREC (tri transit stockage et prétraitement de + de 400 déchets industriels dangereux vienne s'installer à 400m de la cimenterie,dans une petite zone non qualifiée pour recevoir une installation classée comme CHIMIREC!! Directement du stockeur à l'incinérateur!!!!D'ailleurs, nous venons d'apprendre que la municipalité de Bouvesse Quirieu devait requalifier cette zone, fera t elle une enquete publique pour cela sachant de plus que cette zone est habitée par des tortues cistudes, en principe hautement protégées, mais quelle importance, monsieur JANVIER directeur du futur site CHIMIREC attend une dérogation du Ministère de l'écologie pour enfouir sous un mètre de terre ces pauvres bestioles et promet une  future mare écologique ultérieurement!!!J'oubliais de vous dire qu'à 8/9 km,nous avons une zone industrielle habilitée à recevoir des installations classées, encore 119 hect de disponibles sur 360 à terme, trés peu occupée et surtout loin de toute population!cherchez l'erreur!!! nos élus ont choisis leurs priorités : leurs interets et surtout leurs ambitions politiques en sacrifiant l'environnement, les ressources naturelles, la santé ect...... nous demandons de l'aide en urgence! merci pour les précieux conseils et appuis que vous pourriez nous fournir association: sansnaturepasdefutur38@gmail.com

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1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 17:44

 

Vous trouvez ci-joint un excellent article publié par Médiapart :

Source : http://www.mediapart.fr

Bien sur, dans cet article, il s'agit de pollution par rejet de CO2  et non des autres polluants évacués dans l'atmosphère. Cependant, vous pourrez vous informer sur ce sujet en relisant l'article en date du 16.11.2013 : Dans le nord Isère, le fond de l'air est grave ...

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Climat : Mediapart dresse la liste des dix plus gros pollueurs en France

 |  PAR JADE LINDGAARD ET ARTHUR PIVIN

ArcelorMittal, EDF, Total, E-ON et GDF Suez sont, de loin, les industriels les plus émetteurs de CO2 en France. Alors que se profile la loi sur la transition énergétique, Mediapart a établi le palmarès des plus gros pollueurs climatiques. Surprise : EDF, pourtant producteur à 80 % d’électricité d’origine nucléaire, y occupe la deuxième place.

Partage  

En France, l’émetteur de gaz à effet de serre, c’est un peu l’homme invisible : beaucoup en parlent, mais personne ne sait vraiment de qui il s’agit. L'économie française est l'une des moins carbonées d'Europe. Rapportées au PIB, les émissions représentent moins des deux tiers de l'Union européenne ou de l'Allemagne. Cette singularité suffit souvent à éteindre les curiosités. La politique climatique, en partie décidée à Bruxelles, est mal connue, peu lisible, et mal mise en œuvre, conclut un rapport très critique de la Cour des comptes publié le 16 janvier dernier(voir ici). 

Dans les nomenclatures officielles, les rejets de gaz à effet de serre sont mesurés par secteurs : les transports (27 % du total en 2011), l’agriculture (19 %), les logements et les bureaux (16 %), les industries, les déchets. Les responsabilités individuelles sont diluées dans la masse globale des tonnes d’équivalent CO2.

Source : Agence européenne de l'environnement, juin 2013.Source : Agence européenne de l'environnement, juin 2013.


L’appareil productif est systématiquement jaugé par tranche de spécialisation : énergies (12 %), industries manufacturières et construction (13,5 %), procédés industriels (8 %). Avec 33 % du total, l’industrie est bien la première source de gaz à effet de serre en France. Et donc le premier contributeur au dérèglement climatique. 

Mais qui sont exactement ces entreprises ? Et quels efforts s’apprêtent-elles à accomplir ? Les réponses sont toujours floues. Réduire nos émissions est pourtant un objectif récurrent de nos politiques publiques. Le projet de loi sur la transition énergétique, attendu au mieux fin 2014, devrait comprendre un objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050, l’instauration de « budgets carbone » pour en piloter la décrue et prévoir la baisse de 30 % de la consommation de combustibles fossiles en 2030. À l’échelle européenne, le paquet énergie-climat 2030 en cours d’élaboration (voir ici) pourrait exiger des États membres une baisse de 45 % des émissions de gaz à effet de serre pour 2030. 

Prenons l’exemple du CO2, gaz à effet de serre le plus répandu – mille ans après son émission, il en reste encore 20 % dans l’atmosphère. Il existe plusieurs registres de déclaration d’émissions de dioxyde de carbone. Ils sont tous publics, et librement consultables sur internet (ici, etencore ici). Depuis la création du marché européen des quotas de carbone, les sites industriels les plus polluants doivent en effet déclarer chaque année le total de leurs rejets de CO2 – un millier d’installations sont concernées : centrales thermiques, chaufferies urbaines, usines sidérurgiques, métallurgiques, pétrochimiques, cimenteries, papeteries…

Mais ces millions de tonnes de gaz carbonique sont comptabilisées usine par usine, centrale par centrale, et non par entreprise. Impossible en l’état de savoir quelle société en dégage plus que les autres.

Mediapart s’est plongé dans ces tableaux et a calculé qui en émettait exactement et en quelle quantité en 2012 (le détail de notre décompte figure sous l’onglet Prolonger), dernière année pour laquelle les données sont disponibles. 

Voici les résultats de ce palmarès des plus gros pollueurs climatiques sur le territoire national : le groupe de métallurgie ArcelorMittal et l’énergéticien EDF arrivent loin devant les autres, avec respectivement 19 et 16,5 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent de 18 % et 16 % de l’ensemble, selon nos estimations. Ils sont suivis du pétrolier Total (9 % des émissions totales de CO2), de l’énergéticien allemand E.ON (5 %), du groupe GDF-Suez (4 %), du spécialiste des matériaux de construction Lafarge (4 %), du pétrolier ExxonMobil (4 %). Suivent ensuite le cimentier Italcementi, le producteur de chaux Lhoist et le cimentier Vicat.

© Arthur Pivin.© Arthur Pivin.

 

Top10_tabl.png© © Arthur Pivin.

Première surprise de ce palmarès : la place d’EDF, deuxième plus gros émetteur de CO2, malgré la part ultra-dominante du nucléaire dans son offre d’électricité (80 %), et la moindre – mais non négligeable – de l’hydraulique. On comprend mieux en consultant une autre liste, celle des sites qui rejettent le plus de gaz carbonique : on y retrouve quatre centrales thermiques de l’électricien français : Cordemais (charbon et fioul), Blénod (charbon et gaz), Le Havre et La Maxe (charbon). Cumulées, elles représentent plus de la moitié des rejets du groupe.

« EDF, loin d'être aussi faiblement émettrice qu'elle le prétend »

Centrale de Cordemais, la plus grosse centrale thermique à flammes d'EDF en France (©EDF).Centrale de Cordemais, la plus grosse centrale thermique à flammes d'EDF en France (©EDF).

D’ici à 2015, dix centrales au charbon doivent cesser leurs activités, et être remplacées par des tranches fonctionnant au gaz. C’est aussi le cas pour la centrale la plus polluante d’E.ON, Émile Huchet (Moselle), où est  expérimenté un système de stockage d’hydrogène. En 2012, la production d’électricité à base de charbon avait progressé de 35 % en France. Mais un vaste mouvement de fermeture de ces unités, plus chères que celles au gaz, est enclenchée, dans la foulée de la transposition de la directive relative aux émissions industrielles (IED) qui limite plus drastiquement les gaz à effet de serre.

© Arthur Pivin.© Arthur Pivin.

EDF confirme nos chiffres – « Oui, on émet beaucoup parce qu'on produit beaucoup d'énergie » – mais rappelle qu’« en France, 95 % de notre électricité est décarbonée, avec 80 % de nucléaire et 15 % d’hydraulique ». Le parc électrique français reste dans son ensemble l’un des moins émetteurs en Europe avec annuellement 0,4 tonne de CO2 par habitant, contre 3,6 tonnes en Allemagne. 

Les installations thermiques classiques constituent la troisième source de production d’électricité en France avec en moyenne 10 % de l’énergie électrique totale. À quoi servent-elles ? En partie, à alimenter les chauffages et autres appareils électriques dans les logements en fin de journée l’hiver : « l’effet de pointe ». Mais aussi à pallier la faible disponibilité des réacteurs atomiques, comme cela s’est produit pendant l’été 2012 : la production nucléaire avait chuté de 9,7 % par rapport à l’année précédente, et la consommation de charbon atteint un niveau très élevé pour la période. 

Sur son site, Réseau de transport d’électricité (RTE), filiale d’EDF, publie en temps réel la quantité de CO2 dans les kilowattheures d’électricité produits en France.

L’électricien ne s’est fixé « aucun objectif en volume de réduction de ses émissions de CO2 », précise le groupe, mais doit fermer dix centrales à charbon d’ici 2015, ainsi que certaines tranches de fioul. « EDF est loin d'être aussi faiblement émettrice qu'elle le prétend puisque c'est le deuxième plus gros pollueur en France, analyse Célia Gautier, chargée de mission sur les politiques européennes pour le Réseau action climat (RAC)Le recours massif et typiquement français au chauffage électrique pour écouler la production nucléaire amène à rallumer en cas de grand froid les centrales thermiques comme celle de Cordemais (dont la fermeture n’est pas prévue - ndlr), pour répondre aux pics de consommation. L'importance des émissions issues des centrales thermiques montre aussi qu'en l'absence d'un prix significatif pour les émissions de CO2 les producteurs d'énergie ne sont pas incités à fermer leurs centrales charbon et à développer les sources d'énergie renouvelable. »

Site d'ArcelorMittal à Dunkerque (© Arcelor Mittal)Site d'ArcelorMittal à Dunkerque (© Arcelor Mittal)

Concernant ArcelorMittal, les sites de Dunkerque et de Fos-sur-Mer produisent de l’acier liquide, dont la fabrication requiert une consommation massive de charbon afin d’obtenir des températures très élevées. Ils rejettent chacun une quantité colossale de dioxyde de carbone, respectivement 11,2 et 7,1 millions de tonnes. Ils sont de très loin les sites les plus émetteurs du pays. À la différence d’EDF, le groupe sidérurgique affiche un objectif officiel de baisse de 8 % de ses gaz à effets de serre entre 2007 et 2020. L’arrêt du seul site de Florange en 2012 (2,5 millions de tonnes de CO2 en 2011) remplit à lui seul cet engagement, ce qui en dit long sur sa timidité.

« ArcelorMittal est l'entreprise la plus émettrice en France, mais c'est aussi celle qui reçoit le plus de quotas de CO2 à titre gratuit, quand d'autres entreprises doivent les acheter aux enchères, explique Célia Gautier, du RAC. Uniquement pour les hauts-fourneaux de Florange, qui ont fermé depuis mars 2013, le gouvernement avait prévu d'allouer à titre gratuit 3,8 millions de quotas de CO2 par an à ce site industriel, y compris en 2013 et jusqu'en 2020 ! Cela représente un cadeau d'une vingtaine de millions d'euros au cours actuel de la tonne de CO2. »

Mais « c'est un peu trompeur pour Lafarge et surtout Total, car ces chiffres sur la France ne sont pas du tout représentatifs de leurs responsabilités d'émetteur, Total émettant bien plus via ses activités en dehors du territoire », analyse Anne Valette, chargée de campagne climat àGreenpeace France. Sur le monde entier, en 2010, Total a rejeté 398 millions de tonnes de CO2, en tenant compte des rejets liés à la combustion des barils extraits, selon les calculs du spécialiste du climat Richard Heede publiés dans la revue scientifique Climatic change fin 2013(à lire en cliquant ici). Le bilan du cimentier Lafarge atteint alors 61 millions de tonnes. C’est largement au-dessus des données nationales.

L’industrie représente 21 % de la consommation finale d’énergie en France, un poste en constante baisse depuis quarante ans, sous l’effet de la fermeture des usines, de l’amélioration de l’efficacité énergétique des équipements et du remplacement partiel des fossiles par l’électricité. À cause des délocalisations, une partie de la production nécessaire à la satisfaction de la demande intérieure se réalise hors de nos frontières. Pour mieux prendre en compte notre empreinte carbone réelle, les statisticiens intègrent désormais à leurs calculs le bilan carbone de cette offre hors de nos frontières. Résultat : une forte réévaluation de nos émissions, qui passent de 8,2 tonnes de CO2 par habitant à 12,2 tonnes (en 2007) (voir sur ce document, p. 24).

Des millions d'euros de cadeaux en CO2

Deuxième surprise de ce classement : la liste des plus gros émetteurs de CO2 ressemble beaucoup à celle des entreprises qui ont gagné le plus d’argent grâce à ce même carbone sur le marché européen des quotas. Créé en 2005, le système EU-ETS impose un seuil maximal d’émission aux industries les plus polluantes. Mais ces allocations furent très généreuses et, avec la crise économique, le gaz carbonique rejeté par leurs usines a eu tendance à se réduire. Si bien que l’écart entre les rejets autorisés par l’Europe et ceux effectivement réalisés (en France) dépasse en 2012 le million de tonnes pour sept groupes industriels, parmi lesquels : ArcelorMittal, Total, GDF Suez, E.ON, EDF et Lafarge.

Pour ces multinationales, cette différence est lucrative : malgré le faible cours du carbone sur le marché européen, l’enveloppe des sur-allocations a représenté un cadeau de 3,9 milliards de dollars entre 2008 et 2011, sur l’ensemble de l’Europe, selon les calculs de l’ONG britannique Sandbag. Tout ce capital n’a pas été vendu. Les recettes concrètement retirées de la vente d’une partie de ces excédents atteignent 1,8 milliard d’euros sur la période, selon Sandbag. ArcelorMittal aurait ainsi vendu pour 250 millions d’euros de quotas en Europe sur quatre ans. La seule année 2012 fut encore plus profitable, avec 220 millions de recettes, comme l'indique le rapport financier du groupe.

© Arthur Pivin.© Arthur Pivin.

 

© Arthur Pivin.© Arthur Pivin.

Pour la France, en 2012, le groupe ArcelorMittal a reçu un « cadeau » de 5,3 millions de tonnes de CO2, pour une valeur comprise entre 32 et 50 millions d’euros (en fonction du cours du marché cette année-là), selon nos estimations. « Comme l'autorise la réglementation, une partie des quotas dont le groupe dispose a été vendue et les fonds générés ont été utilisés pour financer des projets d'amélioration d'efficacité de nos usines ayant un impact sur l'efficacité énergétique et une réduction des émissions de CO2 », explique le groupe, sans chiffrer les recettes de ses ventes. 

« Le gouvernement du Luxembourg a posé un ultimatum au géant de l'acier pour qu'il restitue à l'État ses quotas inutilisés, indique Célia Gautier du RAC. Le gouvernement français devrait faire de même. »

Raffinerie de Normandie de Total, au Havre (©Total).Raffinerie de Normandie de Total, au Havre (©Total).

Autre bénéficiaire, Total, qui a fini l’année avec 3,6 millions de tonnes de CO2 d’excédent, pour une valeur comprise entre 22 et 34 millions d’euros. Le groupe assure en avoir conservé la totalité. De son côté, GDF-Suez possédait à peu près la même réserve de dioxyde de carbone fin 2012. Quant à EDF, il a profité d’un surplus de 1,6 million de tonnes en 2012, soit un capital compris entre 9,5 et 15,1 millions d’euros, que le groupe assure aussi avoir conservé : « Nous avons une gestion prudentielle et non spéculative de cette question. »

Le cimentier Lafarge, 6e plus gros émetteur en France en 2012, a retiré 562 millions d’euros de la vente de ses quotas non utilisés en Europe entre 2008 et 2011, selon Sandbag. Dans le même secteur, Italcementi, 8e plus gros pollueur du climat en France en 2012, en aurait obtenu 135 millions d’euros sur la même période.

Les douze sites les plus suralloués en 2012 (©Arthur Pivin).Les douze sites les plus suralloués en 2012 (©Arthur Pivin).

Pour Maxime Combes, économiste et membre d’Attac, « l’Union européenne vient de perdre deux ans à vouloir réformer le marché du CO2 pour, au bout du compte, ne le modifier qu’à la marge. Il est une entrave à toute nouvelle politique de transition énergétique ». Au côté d’une centaine d’organisations, Attac France réclame l’abolition du système EU ETS, et son remplacement par des politiques fiscales adaptées et la fin des subventions aux énergies fossiles (voir aussi ici). Pour Célia Gautier du RAC : « Les plus gros pollueurs français et européens bénéficient d'un traitement de faveur injustifié. Aujourd'hui, le marché carbone européen est utilisé non pas pour enclencher les investissements dans la transition énergétique, car le prix du CO2 y est trop faible, mais pour subventionner les industriels les plus pollueurs. »

90 entreprises ont émis les deux tiers des émissions mondiales

© The Guardian.© The Guardian.

Près des deux tiers des émissions de CO2 et de méthane dans le monde depuis le milieu du XIXe siècle proviennent de 90 entreprises : Chevron, ExxonMobil, Saudi Aramco, BP, Gazprom, Shell occupent les premières places de ce palmarès des plus gros pollueurs historiques du climat. Le premier français, le pétrolier Total, arrive en 13eposition – mais se hisse au 7erang de la liste des entreprises privées – avec 12 milliards de tonnes de dioxyde de carbone rejetées depuis 1854.

Le spécialiste du climat Richard Heede, ancien du Rocky Mountain institute d’Amory Lovins, a publié les résultats de ce spectaculaire calcul dans la revue scientifique Climatic change en octobre dernier (voir ici la superbe visualisation qu'en a livrée le quotidien britannique The Guardian).

Les industriels qui ont le plus largué de gaz carbonique dans l’atmosphère sont pétroliers, gaziers, producteurs de charbon et fabricants de ciment. La moitié du CO2 et du méthane crachés par les industriels depuis 1751 l’a été au cours des trente dernières années. L’effet sur le dérèglement du climat est catastrophique : on trouve encore dans l’atmosphère 20 % des émissions de CO2 mille ans après. Nul ne peut plus exclure que l’effet de serre soit irréversible. La teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre a atteint un niveau inégalé en 2012, selon l’organisation météorologie mondiale (voir ici). Les causes du dérèglement du climat ne cessent de s’aggraver. 

Pour la première fois, une autre équipe de chercheurs a mesuré la contribution des pays au dérèglement climatique, dans un article publié par Environmental research letters (à lire ici).Ils ne se contentent pas de mesurer leurs émissions de gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d’azote, aérosols de sulfate), mais calculent aussi l’impact que ces rejets gazeux ont eu sur le réchauffement planétaire depuis la révolution industrielle (et jusqu’en 2005). Le résultat donne un classement inattendu. Premier responsables historique du dérèglement climatique : les Etats-Unis, suivis de la Chine, la Russie, le Brésil, l’Inde, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France (en 8e position donc), l’Indonésie et le Canada (voir plus sur cet article).

Quelles conclusions tirer de ce palmarès ? Nos émissions de CO2 ne sont pas seulement la conséquence de nos modes de vie et de nos choix de sociétés. Elles concernent directement des acteurs économiques majeurs, qui s’en arrangent et en tirent parfois profit dans la plus grande discrétion. Face au défi sans précédent du dérèglement climatique, comment se répartit l’effort entre ménages et entreprises ? Est-il justement partagé ? Personne n’en discute. L’arrêt des émissions de gaz à effet de serre ne peut commander à lui seul la fermeture de sites industriels qui emploient des travailleurs qui en tirent leurs moyens de subsistance, et qui sont aussi les consommateurs des produits qui en sortent. En matière d’émission de CO2, la dichotomie entre offre et demande n’est pas si simple.

Pollution atmosphérique en Inde (Arko Datta/Reuters).Pollution atmosphérique en Inde (Arko Datta/Reuters).

Et pourtant, l’échec de la diplomatie du climat à endiguer les gaz à effet de serre appelle à trouver des alternatives à la logique du protocole de Kyoto, qui fait peser sur les seuls États la responsabilité de la décrue des émissions. Les pistes le plus souvent discutées passent par des taxes aux frontières, l'écotaxe kilométrique, l'arrêt des subventions des énergies fossiles. 

Dans ces conditions, identifier les plus gros pollueurs industriels ne se résume pas à un concours de virtuosité mathématique. Cela met en lumière des acteurs majeurs du sujet, jusqu’ici sous-exposés politiquement. Aux États-Unis, c’est de plus en plus un enjeu juridique. Les contentieux devant la justice et les class actions ont exercé une pression considérable sur les fabricants de tabac. Des poursuites sont désormais envisagées contre les sociétés qui ont continué à massivement rejeter du dioxyde de carbone dans l’atmosphère en connaissant parfaitement son impact sur la crise climatique.

Cet article a été modifié dimanche 19 janvier à 18h, pour corriger une erreur : l'objectif repris par François Hollande est de réduire de 30% la consommation de combustibles fossiles en 2030, et non de 50%, comme indiqué initialement par erreur.

Cet article est le fruit d'un travail de collecte et d'analyse de données de plusieurs semaines.

Nous expliquons en détail notre méthode de calcul sous l'onglet Prolonger.

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