Jean-Claude
CHAMPIER
Maire de Bouvesse-Quirieu
Quelle est votre position par rapport au projet ?
« Elle est forcément favorable, puisque c'est Bouvesse qui accueillera l'usine. Avec les membres du conseil municipal, nous avions déjà été sollicités par Chimirec l'année dernière, mais avant de donner une réponse, nous avions tenu à avoir davantage d'informations. C'est pour cela que nous avons été reçus par les dirigeants de l'usine, à Montmorot, en juin 2008. Cette visite a été très enrichissante, elle a levé les doutes que certains avaient par rapport au projet non abouti à Villemoirieu. Après cela, le conseil municipal a été favorable au projet, sous réserve d'étudier les dossiers que nous venons d'ailleurs de recevoir. Les gens qui travaillent à Chimirec sont sérieux, les déchets sont rangés sur des palettes, dans des locaux étanches et coupe-feu. »
Avez-vous suffisamment informé les habitants
de votre commune du projet en cours ?
« Tout a été fait dans la plus grande clarté, il y a eu des comptes rendus de conseils municipaux, et aussi une feuille semestrielle que nous avons fait passer dans les boîtes aux lettres [NDLR : lire par ailleurs]. On l'avait fait spécialement pour avertir la population. Les gens ont besoin d'information, c'est normal. Lors de la réunion publique en janvier, les questions ont pu être posées, et des réponses ont été apportées. »
Que répondez-vous aux critiques des associations de défense de l'environnement ?
« Lors de la réunion publique, certains avaient agité le bâton du cancer, mais je crois qu'on ne peut vraiment pas faire un lien avec Chimirec. Puis, lorsqu'on nous dit que nous avons fait les choses en douce, sans prévenir personne, je réponds que c'est totalement faux, rien n'a été minimisé. Quant à la question pourquoi à Bouvesse, je dis pourquoi pas ? Chimirec a jugé intéressant de s'installer chez nous, car nous sommes au cœur du bassin de collecte des déchets. On aurait bien suggéré la commune d'Arandon [NDLR : comme l'ont proposé les membres de "Sans nature pas de futur"] mais la surface n'était pas suffisante pour accueillir l'entreprise. Et puis Chimirec voulait une parcelle suffisante pour pouvoir éventuellement s'agrandir, ce qui peut être réalisé sur le terrain de Bouvesse, qui conservera tout de même une partie d'espaces verts que l'entreprise n'a pas acquise. Enfin, si l'usine s'installe chez nous, il n'y aura aucun impact visuel, sonore ou olfactif. »