MONTALIEU-VERCIEU
Des tracts, des lettres, un blog. Mais surtout une forte motivation pour ne pas voir Chimirec s'installer à Bouvesse-Quirieu. Les membres de l'association "Sans nature, pas de futur", basée à Montalieu-Vercieu et créée en début d'année, font tout pour ne pas que ce projet se concrétise.
Pourquoi ? Comment ?
Éléments de réponse avec la présidente de l'association, Mireille Alexandre, ainsi que Véronique Attavay, vice-présidente.
« Dès qu'on a eu confirmation du projet d'implantation,
on a distribué
plus de 3 000 tracts »
« Nous avons monté cette association pour préserver la santé de la population, et faire respecter la qualité de l'environnement », lancent Mireille Alexandre et Véronique Attavay. Lorsque ces dernières ont eu la confirmation du projet d'installation de Chimirec à Bouvesse-Quirieu, le branle-bas de combat a débuté. « Un habitant de Bouvesse nous a fait passer un courrier envoyé par le maire à ses administrés, en juillet de l'année dernière, pour leur faire part du projet, livre Véronique Attavay. En fait, nous l'avons su dès le printemps 2008, par des bruits de couloirs, mais quand on a eu la confirmation de l'information, en octobre, on a distribué plus de 3 000 tracts, envoyé des courriers aux élus, qui ont manqué de transparence et de communication ».
L'incompréhension règne aujourd'hui dans l'esprit des membres de l'association, et des habitants, qui se demandent pourquoi ils n'ont pas été consultés. « Après le premier tract, nous avons eu beaucoup d'appels, les gens voulaient savoir qui avait décidé un tel projet ».
D'après "Sans nature pas de futur", la venue de Chimirec à Bouvesse-Quirieu créera des nuisances sonores avec les camions, avec une dégradation de la sécurité pour les écoles alentour, et une « cohabitation inévitable avec la cimenterie Vicat, située juste à côté ».
Ce que l'association aimerait, c'est que l'entreprise s'implante ailleurs. Pas chez moi, mais chez les autres, pourrait-on dire. « Non, ce n'est pas ça, répondent Mireille Alexandre et Véronique Attavay. Ce qui nous ennuie, c'est que l'entreprise souhaiterait s'implanter au lieu-dit "L'étang", alors qu'il y a le Rhône juste à côté, ainsi que des écoles, des commerces, un gymnase, etc. On a demandé pourquoi Chimirec ne pourrait pas aller dans la plaine de l'Ain, on nous a répondu qu'il y avait déjà une entreprise là-bas, concurrente ».
Les deux militantes de l'environnement envisagent même le pire quant aux risques liés à la manipulation des déchets : « Si Chimirec vient à Bouvesse, il faudra former les pompiers au niveau des risques d'incendie et d'explosion. Mais si, en attendant la formation, un feu se déclare, comment va-t-on faire ? ».
Et si jamais l'entreprise s'installe quand même ? « On demandera à faire partie d'un comité d'information local et de suivi », affirme la vice-présidente.
Mais rien n'est encore fait, puisque le dossier est à l'étude. « On a tapé partout, tout ce qu'on a pu imaginer, on l'a fait, il ne nous manque qu'à joindre Nicolas Sarkozy ! ».
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