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31 mai 2018 4 31 /05 /mai /2018 10:27

Source : l'express

LA DOUBLE PEINE !

Toujours d'actualité en 2016, en 2017, 2018  ...

Qu'en pensent nos responsables locaux, dont certains veulent imposer un complément de pollution à celle que nous subissons déjà, au prétexte que nous y serions habitués !

Qui en doutait ? La pollution, qu’elle soit atmosphérique ou de l’air intérieur, nuit à la santé. Mais aussi à l’économie. Plus précisément, la pollution de l’air coûterait 101,3 milliards d’euros par an à la France, d’après un rapport intitulé « Pollution de l'air : le coût de l'inaction » publié le 15 juillet par une commission d’enquête du Sénat.

Même si ce chiffre n’est pas exhaustif, c’est l’ordre de grandeur – colossal – qu’il faut retenir : 101,3 milliards d’euros, c’est plus que le déficit budgétaire de la France (qui était de 84,8 milliards d’euros en 2014). D’après le rapport du Sénat, la pollution la plus dangereuse n’est pas celle dont on est conscient lors des « pics », mais celle de fond que l’on inhale quotidiennement.

101,3 milliards d’euros, c’est plus que le déficit budgétaire de la France

Le rapport, adopté à l’unanimité par l’ensemble des membres de la Commission – ce qui est relativement rare – fait 61 propositions pour lutter contre ce fléau. Et plaide notamment pour la mise en place d’une « véritable fiscalité écologique » avec un alignement « progressif jusqu’en 2020 » de la fiscalité sur l’essence et le diesel. Un serpent de mer… que la ministre de l’Ecolo>gie, Ségolène Royal, a rapidement exclu dans une rget="_blank" href="http://www.bfmtv.com/politique/segolene-royal-l-attentat-terroriste-n-est-pas-la-piste-privilegiee-dans-l-incendie-de-berre-l-etang-901950.html">interview à BFM-TV le 15 juillet, avant de préciser plus tard qu’elle jugeait « souhaitable à terme » un tel alignement.

Outre cette proposition sur la fiscalité, les auteurs du rapport soulignent que toutes les personnes auditionnées désignent la réglementation (plutôt que la fiscalité ou la sensibilisation) comme le premier levier d’action ; cela va à l’encontre des théories néoclassiques, selon lesquelles la manière la plus efficace d’obtenir un résultat est de jouer sur les prix (via la fiscalité ou des systèmes d’échange de permis).

Toutes les personnes auditionnées désignent la réglementation comme le premier levier d’action

Au final, la France fait figure de mauvais élève en matière de lutte contre la pollution de l’air. Elle va d’ailleurs probablement devoir verser des pénalités à l'Union européenne pour non-respect des valeurs limites concernant les particules fines. La France a reçu un avis motivé en avril 2015, ultime étape avant la saisine de la Cour européenne de Justice par la Commission pour infraction à la directive européenne « concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe ».

Les coûts sont principalement imputables aux dépenses de santé. La commission d'enquête a souligné le manque de données sur le sujet – le chiffre de 97 milliards d’euros par an provient d’une étude du Clean Air for Europe (CAFE) publiée en 2000. C'est la seule qui, d’après la rapporteure Leïla Aïchi, soit aussi complète sur les conséquences sanitaires. Malgré tout, cette étude ne considère explicitement que deux types de pollution de l’air, à l’ozone et aux particules (une version de l'étude a été remise à jour en 2005). Du fait du périmètre limité de l’étude du Cafe et de son ancienneté, il apparait donc que le coût économique et social des impacts sanitaires de la pollution atmosphérique est sous-évalué, comme le souligne Leïla Aïchi.

Les coûts sanitaires de la pollution de l'air sont très majoritairement des coûts non directement supportés par le système de santé : il s'agit du coût économique des années de vie en mauvaise santé ou des décès prématurés, des comportements d’évitement de la pollution, de l'achat de matériel de protection (masques etc.), et des dépenses de santé non remboursées par la sécurité sociale.

La commission d'enquête a souligné là encore le manque de données (et en particulier de données centralisées), et s’étonne que les caisses d’assurance maladie n’identifient pas davantage la pollution de l’air dans leurs statistiques. Les données sont donc lacunaires et largement sous-estimées. Leila Aïchi souligne par exemple que les pathologies professionnelles ne sont pas prises en compte, et que l’assurance maladie des agriculteurs étant gérée par une administration distincte de l’Assurance Maladie (la Mutuelle Sociale Agricole), l’impact sur la santé des ressortissants du régime agricole (tout de même 5,4 millions de personnes) n’était pas intégré dans les calculs.

Faute de connaissance sur les autres impacts de la pollution de l’air, c’est la réfection des bâtiments abîmés par les polluants atmosphériques qui domine la composante non-sanitaire du coût de la pollution de l’air.

Source :

http://alterecoplus.fr/environnement/pollution-de-lair-la-double-peine-201507171928-00001821.html

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commentaires

A
Trop de camions, un camion c'est 20 litres au 100 kms
Répondre
S
1 camion de 40 tonnes, c'est 60 000 voitures ! <br /> suivant le SCOT de 2007, plus de 600 camions/jour pour le cimentier !<br /> plus de 100 camions/jour pour chimirec ...
S
Publié dans facebook
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